L’origine de ces tumeurs, provoquées par une croissance exagérée et non contrôlée de vaisseaux sanguins, est encore mal connue.
Les hémangiomes infantiles ne nécessitent aucun traitement dans plus de 80 % des cas. Ces tumeurs bénignes se présentent sur 5 à 10 % des enfants à la naissance. De taille variable, elles peuvent croître pendant les trois premiers mois puis se stabiliser au cours de la première année. Les plus grosses peuvent continuer à évoluer pendant un an. Dans tous les cas, elles régressent puis disparaissent spontanément avant la troisième année, en laissant parfois une trace, plus ou moins importante, de leur présence. Cette caractéristique les différencie des angiomes plans, avec lesquels les hémangiomes infantiles sont souvent confondus, mais qui, eux, grandissent avec l’enfant.
Un traitement n’est envisagé que lorsque la tumeur remet en question le fonctionnement d’un organe proche ou si les séquelles peuvent poser un véritable risque esthétique. Une tumeur proche de l’œil ou qui occupe toute une joue sera examinée avec grande attention pour en évaluer les conséquences.
Les hémangiomes disparaissent toujours mais ils laissent parfois des traces qui peuvent se révéler gênantes. Par ailleurs, lorsqu’un traitement est nécessaire, il est souvent plus efficace lorsqu’il est appliqué tôt. Lorsque l’hémangiome est de taille importante, ou que son diagnostic n’est pas évident, il est utile d’obtenir un avis spécialisé avant l’âge de 2 ou 3 ans plutôt que d’attendre la régression spontanée. Une équipe bien entraînée saura alors évaluer l’intérêt d’un traitement en fonction des séquelles probables que peut laisser la tumeur et du risque que peut également poser le traitement.