Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la situation de l’allaitement mondial n’est pas particulièrement brillante. Elle tient à en rappeler les enjeux. En France, la situation a encore une importante marge de progression. Explications…
Allaitement naturel : Chiffres, bienfaits et conseils
L’allaitement exclusif, c’est le recours au lait maternel comme unique source de nourriture. 40% des femmes allaite leur bébé dans le monde de cette façon. En France, la proportion est de 60%.Pour que cet allaitement profite pleinement au bébé, il faut s’assurer de quelques précautions : les tétées doivent intervenir sur demande et dès les premières heures après la naissance. Le lait maternel contient les anticorps, les calories et répond aux besoins nutritionnels indispensables à cette période de la vie du bébé. Il prévient aussi des maladies comme la diarrhée et la pneumonie, les deux premières causes de mortalité infantile dans le monde. A long terme, il apparait que les adultes qui ont été allaités demeurent moins sensibles à l’obésité, au diabète de type 2, et possèdent naturellement une tension artérielle et un taux de cholestérol inférieur à la moyenne. Les avantages se ressentent aussi chez la mère puisque l’allaitement entraîne une diminution du risque du cancer du sein et de l’ovaire, ainsi qu’un arrêt des menstruations qui induit un meilleur contrôle des naissances.
Allaiter : le cas français
Le problème c’est qu’en France même si 6 femmes sur 10 allaitent, l’effort cesse rapidement. Au début l’allaitement concerne 68,7% des jeunes femmes puis elles ne sont plus que 32% au bout du troisième mois. Ainsi la durée moyenne de l’allaitement est de 10 semaines. Insuffisant donc pour que les vertus positives du lait produisent leur effet. Si les mères abandonnent l’entreprise c’est généralement à cause de la reprise du travail, du manque de lait, de la fatigue et de l’anxiété. C’est pourquoi l’OMS et l’UNICEF rappellent l’existence de leurs centres spécialisés pour apprendre à allaiter dans un des 20 000 établissements disséminés un peu partout dans le monde, les « amis de bébés ».
Toutefois, si un allaitement efficace permet de lutter contre la malnutrition dans les pays pauvres, qui connaissent 6,6 millions de décès chaque année chez les enfants de moins de cinq ans, les pays développés offrent une alternative efficace aux mamans qui ne souhaitent pas allaiter. Car le principal, pour qu’un allaitement se passe bien et profite pleinement à bébé, c’est que l’allaitement soit choisi, désiré et assumé.