Un traumatisme dans l’enfance peut laisser une cicatrice génétique

Une équipe de chercheurs suisses a montré que les traumatismes de l’enfance peuvent atteindre l’ADN.

A Genève, le groupe de recherche du professeur Malafosse, psychiatre, et le Département de génétique et de développement, ont examiné l’ADN d’un panel d’adultes souffrant de troubles psychiatriques. Selon leurs études, une modification des mécanismes de régulation des gènes serait à l’origine de certaines pathologies, pour les patients ayant vécu des traumatismes étant enfants. Parmi les 101 sujets examinés, ceux qui présentaient des modifications génétiques avaient été maltraités dans leur enfance. Adultes, ce sont des personnes sujettes à une instabilité dans les relations sociales, une importante émotivité et une forte impulsivité.

« C’est la première fois que l’on voit un lien aussi clair entre un facteur environnemental et une modification épi génétique », a souligné Ariane Giacobi no, du Département de génétique et de développement. Les chercheurs notent que plus les maltraitances étaient sévères pendant l’enfance, plus les troubles psychologiques sont importants chez les adultes.

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