Des impayées de la sécurité sociale algérienne mettent en péril la vie d’un bébé qui s’est vu refusé l’accès aux hôpitaux français, les créanciers de la CNAS.
La bourse ou la vie. C’était il y a peu le choix qui s’offrait à Manil Blidi. Lorsqu’une maladie génétique entrainant un déficit immunitaire sévère nécessitant une greffe de moelle osseuse est diagnostiquée sur son fils, Mouloud Blidi, le père de l’enfant, démarche alors les hôpitaux français mais se voit refuser l’accès aux soins.
La raison : les dettes de la sécurité sociale algérienne, la Caisse nationale d’assurance maladie, (CNAS), auprès des établissements français, qui s’élèvent à 34 millions d’euros. Pourtant la survie du nourrisson algérien de 8 mois nécessite une greffe rapide de la moelle osseuse.
Victoire des réseaux
Immédiatement une forte mobilisation se met en place grâce notamment aux réseaux sociaux et à la presse. Une page Facebook avec plus de 25 000 fans lui est ainsi consacrée. Jusqu’à ce communiqué salvateur du ministère de la Santé : « Pour des raisons médicales et humanitaires évidentes, le petit Manil Bildi sera prochainement accueilli au sein d’un hôpital français ». Et de préciser, pragmatique : « La gestion de cette situation humanitaire ne doit pas pour autant occulter la nécessité de remédier au recouvrement des créances ». Manil, et sa sœur ainée, la donneuse, devraient être opérés par l’équipe du Professeur Yves Bertrand de l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Lyon.