Alors que certaines n’ont rien changé à leur mode vie, d’autres ont fait le choix de se donner corps et âme à leurs enfants. Elles sont rentrées en maternage comme on rentre dans les ordres et vouent entière fidélité à leurs enfants-Dieux. Qui finalement sera élue meilleure mère par les enfants eux-mêmes? Doit-on enfin s’autoriser à être soi-même?
Quand une certaine catégorie de femmes tient un discours sans aucun soupçon de culpabilité et revendique haut et fort leur statut de mère indigne, d’autres s’offusquent et changent aussitôt de trottoir lorsqu’elles croisent ce genre de mère, clope au bec poussant la poussette ou en flagrant délit de gros mots devant leurs gamins.
Sommes-nous meilleures mères une fois nos vieilles baskets enfilées et nos talons aiguilles définitivement rangés? Rien n’est moins sûr.
Assumer de ne pas être une mère parfaite
Avoir des enfants ne veut pas dire renoncer à ce (et ceux) qu’on aime. On peut aimer ses enfants et aimer bosser, sortir, voir des potes. Sommes-nous toutes faites pour le square, le gâteau au chocolat du mercredi après-midi, les jeux de société le week-end ou la balade familiale dominicale?
Osons s’avouer que non et assumons le fait de ne pas être parfaite.
– Non, on ne fait pas nous-mêmes les purées de bébé mais on compense intelligemment par des produits bio pas trop « dégueu » pour sa santé.
– Oui, on zappe volontiers la balade au parc contre un speed shopping indigeste pour la conscience mais qui joue directement sur notre humeur et profite, du coup, autant à bébé.
– Oui, on adore nos mômes mais on adore aussi s’éclater en soirée ou buller dans le canapé… SEULE.
Mères modèles : comment font-elles?
Pour être une mère exemplaire, dévouée à ses enfants encore faut-il n’avoir que ça à faire. Encore ne faut-il pas travailler, ne pas s’occuper non plus des tâches ménagères, des courses, du mari, des repas et éventuellement des plus grands.
Comment aujourd’hui tenir le rôle de mère, femme, cadre et copine, comment exceller dans chacun de ces rôles?
Nos objectifs sont encore plus impossibles à atteindre qu’à l’époque de nos mères qui, déjà, se révoltaient pour plus de libertés?
Alors que nos mères brûlaient leurs soutiens-gorge, nous, leurs filles, enfilons de notre plein gré une ceinture de chasteté.
La parentalité n’est pas un job, arrêtons de vouloir en faire toujours plus, trop de perfection tue la perfection, n’habituons pas nos fils à l’excellence, pensons à nos filles…