La chirurgie cardiaque du nourrisson

En France, plus de 3000 opérations cardiaques pédiatriques sont réalisées chaque année, dont plus de 650 sur des nouveau-nés. En effet, près d’un nouveau-né sur cent naît avec des malformations cardiaques. La majorité d’entre elles nécessitent une intervention chirurgicale réparatrice dans les heures ou les jours qui suivent la naissance.

Grace à un meilleur suivi des grossesses, on peut aujourd’hui dépister les malformations cardiaques in utéro et préparer l’opération dans de meilleures conditions. En effet, la France est l’un des rares pays où la femme enceinte peut bénéficier de trois échographies tout au long de sa grossesse.

Au Etats-Unis, seule une échographie est prise en charge par l’Etat. C’est lors de ces échographies de contrôle qu’est pratiqué un diagnostic anténatal qui permettra de déceler les anomalies cardiaques de bébé. Si l’on détecte une anomalie cardiaque, la patiente sera orientée vers une maternité adaptée, de façon à ce que son bébé soit pris en charge dès là naissance par un spécialiste de la cardiologie pédiatrique.

Le docteur Metton, chirurgien spécialiste de la chirurgie cardiaque pédiatrique à l’hôpital Necker, insiste sur l’importance de ces diagnostics anténataux « qui permettent de rapatrier à temps des femmes enceintes qui ne vivent pas en France, et dont les bébés nécessiteraient des opérations du cœur. »  

Les malformations cardiaques de bébé: des opérations de plus en plus sûres

Grâce aux avancées réalisées dans les techniques chirurgicales, il est de moins en moins risqué d’opérer des enfants de plus en plus petits avec des cardiopathies (malformations cardiaque des bébés) de plus en plus complexes. Le risque de mortalité a été extrêmement réduit puisqu’il est aujourd’hui de l’ordre de 3%, toutes cardiopathies confondues.

Evidemment, une opération cardiaque n’est pas sans risque, d’autant plus lorsqu’elle est effectuée à cœur ouvert sur un nouveau-né. « Aucun nouveau-né ne naît avec les organes matures » nous explique le docteur Metton, c’est pourquoi des machines adaptées à l’organisme du nourrisson sont indispensable au bon fonctionnement de ce qu’on appelle la circulation extracorporelle (CEC).

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