Elle est fascinée par les prises électriques, joue avec le lecteur de CD et vide sa commode de ses vêtements. Il arrose le chat, met votre portable à la machine et transforme vos livres en charpie… Bref, des bêtises à longueur de journée. Comment rester sereine et instaurer des limites ?
Des bêtises, vraiment ?
Entre 1 et 2 ans, votre enfant acquiert beaucoup d’autonomie. Il se déplace, grimpe, fait preuve d’une habileté grandissante et surtout, d’une curiosité sans bornes.
Tout est passionnant, y compris le téléphone, l’ordinateur, les couteaux, le vase… oh zut, il vient de tomber ! C’est que votre enfant, tout à sa découverte du monde qui l’entoure et à son désir de vous imiter, n’a pas conscience de ses propres limites ni du danger qu’il encourt peut-être.
C’est ainsi qu’en voulant attraper le vase, il fait une grosse « bêtise » ! Mais c’est aussi ainsi qu’il apprend.
Se faire obéir : restez calme!
Il étale consciencieusement son yaourt sur la moquette ? Pour vous, c’est une catastrophe. Pour lui, c’est une expérience très intéressante. Essayez de garder votre calme car il n’a pas voulu mal faire. Expliquez-lui que vous ne voulez pas qu’il agisse ainsi car cela abîme la moquette et qu’il va vous falloir du temps et de l’énergie pour réparer les dégâts.
Le danger, limite absolue
La meilleure solution pour éviter ces « bêtises » consiste à ne pas les rendre possibles. Gardez hors de portée les objets dangereux ou fragiles, installez des systèmes auto-bloquants aux fenêtres, investissez dans des cache-prises, mettez sous clé les médicaments et les produits ménagers.
Vous épargnerez à votre explorateur bien des tentations. Mais vous ne pourrez pas l’élever sous cloche. Quand l’interdiction ne suffit pas, montrez-lui ce qu’il risque.
Par exemple, s’il insiste pour jouer avec le four, faites-lui sentir – de loin – la bouffée de chaleur qui s’en dégage quand on ouvre la porte, elle lui restera en mémoire. Veillez également à rester cohérents : n’autorisez pas à votre enfant ce que son père lui interdit, ne commencez pas par dire non pour céder ensuite, ne refusez pas quelque chose le lundi pour l’admettre le mardi, il ne comprendrait plus rien!
Encourager ses explorations, limiter les dégâts
Votre enfant veut porter le plat à table ? Ce serait dommage de l’en empêcher. Pour encourager ses initiatives sans pour autant retrouver le déjeuner par terre, félicitez-le en ajoutant « le plat est un peu lourd, je vais t’aider ».
S’il échoue, ne le rabrouez pas, ne l’humiliez pas : « tu fais n’importe quoi, tu es trop petit, tu es vilain », il n’y a pas d’apprentissage sans échec. Demandez-lui plutôt de vous aider à passer la serpillière pour réparer les dégâts.