Vers 2-3 ans, votre enfant est généralement en train de se libérer des couches. L’occasion d’explorer tout son corps, y compris les organes sexuels.
« Tous les soirs dans son bain, Thomas tire sur son zizi avec beaucoup d’intérêt, raconte Karine. Au début, j’étais inquiète et un peu gênée. Le pédiatre m’a rassurée. Maintenant, je n’y prête plus attention. »
Il n’y en effet pas de raison de se faire du souci : Thomas est curieux, il explore son corps et particulièrement cette zone habituellement enfouie dans les couches qui procure des sensations bien agréables.
Ces caresses n’ont pas le même sens pour l’enfant et l’adulte : à 3 ans, on n’a pas de tabous ! Il n’y a pas de raison de le réprimander ou, pire, de se moquer de lui ou de lui faire honte. Ce serait, au mieux, l’inciter à continuer, au pire, lui donner une image négative de la sexualité.
Une pratique réservée à l’intimité
Cependant, cette exploration peut être gênante quand elle a lieu en public. De même, elle peut générer des remarques déplaisantes qui vont culpabiliser l’enfant.
S’il prend l’habitude de se masturber devant des invités ou simplement devant vous, expliquez-lui qu’il a parfaitement le droit de toucher son corps, mais que ces caresses ne se partagent pas avec tout le monde et qu’il vaut mieux s’y adonner dans l’intimité de sa chambre. Pour le moment, votre enfant n’est pas conscient des contraintes de la vie sociale, cela n’arrivera qu’aux alentours de 4 ans, en même temps que la pudeur.
En revanche, vous devez vous inquiéter si votre enfant se masturbe de façon compulsive : c’est sans doute qu’il cherche là une consolation à un problème qui n’a pas été vu ou compris. Si vous ne trouvez pas l’origine de ce comportement, faites-vous aider par un médecin, un pédiatre ou un psychologue.