Avec un deuxième enfant, la famille n’est pas encore « nombreuse », mais elle est bien là ! Si la venue du petit nouveau implique des changements d’ordre pratique (on déménage !), il implique aussi un bouleversement psychologique chez l’aîné. Arrivé le premier, l’aîné compte bien faire valoir ses droits.
Fantasme des parents, souvent eux-mêmes enfants uniques, la fratrie joyeuse et solidaire ne va pas de soi ! Les premières réactions de l’aîné sont la méfiance, voire la jalousie : mots méchants, énervements, pincements, menaces…
Cette réaction plutôt négative ne veut pas dire pour autant que l’ainé n’aime pas son petit frère. En général enthousiaste avant la naissance, l’enfant développe une certaine jalousie envers son cadet quelques mois après, quand le bébé commence à se déplacer et à prendre sa place. Il se rend alors compte que plus rien ne sera jamais comme avant.
La jalousie de l’aîné n’est pas la même suivant son âge. En dessous de 6 ans, l’enfant cherche surtout à conserver l’attention de ses parents : très dépendant, le bébé a en effet tendance à les accaparer… On assiste alors à une régression de l’aîné : retour au biberon, demande incessante « des bras », oubli de la propreté…
L’enfant cherche simplement à attirer votre attention. Peu enclin aux sentiments nuancés, il ne comprend pas que vous puissiez « partager » votre amour : ce qu’on donne à l’autre, on lui a pris à lui !
Passé 6 ans, les choses sont différentes : l’enfant veut s’individualiser, il n’est pas encore dans l’esprit « grande famille ». Pas question, par exemple, de partager ses jouets, sa chambre…
Bien réagir aux tensions fraternelles
La mauvaise solution est, comme toujours, de s’énerver : la jalousie est un sentiment normal. Un aîné muet face à son petit frère, ne montrant aucun geste affectif, est plus inquiétant. Valoriser plutôt les points positifs de l’aîné : faites lui comprendre qu’il est désormais un « grand », capable et, en partie, responsable.
D’une autre part, essayez, même si c’est en pratique difficile, « d’équilibrer ». Réservez vous des moments en duo avec votre ainé, comme des sorties ou des activités (musique, cinéma,…). Une façon de renouer la complicité parents-enfants, une dernière fois, avant que la fratrie se ligue définitivement, et contre vous, souvent…
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