Pendant des années, le traitement de l’anorexie mentale passait par l’isolement complet des patients par rapport à leur famille. Une étude américaine montre qu’au contraire, le soutien de l’entourage joue un grand rôle dans la guérison.
Une équipe de l’Université de Stanford aux Etats-Unis s’est intéressée à l’anorexie mentale. Les chercheurs ont mené leur étude auprès de 164 adolescents de 12 à 18 ans dont 90% étaient des filles. Deux types d’approches ont été mis en miroir : une durant laquelle les parents apprenaient à aider leurs enfants à réapprendre à manger et l’autre durant laquelle les médecins essayaient de résoudre les difficultés familiales.
Le suivi a duré neuf mois pour les deux groupes et les taux de guérison observés étaient quasiment les mêmes quelle que soit la thérapie utilisée. Toutefois, la seconde approche qui visait à résoudre les problèmes familiaux a permis un gain de poids supérieur.
Selon les pédopsychiatres spécialistes des questions liées à l’anorexie, ces résultats montrent que le soutien familial participe de façon importante à la guérison des malades. Cependant, il n’est pas question pour les parents de se substituer aux personnels soignant.
L’anorexie mentale est un trouble grave du comportement alimentaire qui se traduit par une privation alimentaire stricte et volontaire pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Elle s’accompagne d’une dysmorphophobie, qui est une perception erronée de l’aspect de son propre corps qui, dans ce cas, parait toujours trop gros.
Ce trouble se déclare généralement entre 14 et 17 ans chez les jeunes filles mais cela concerne également les garçons. Selon l’Inserm, en 2008 France l’anorexie mentale concernait 0,5 % des jeunes filles entrant dans leur 18ème année et 0,03 % des garçons entre 12 et 17 ans.