Le retour de la maternité est souvent un exercice solitaire en France et pourrait en partie expliquer de nombreux «baby blues». En Grande Bretagne, on gère ce problème grâce à l’intervention psychologique des «visiteurs de santé»
Le retour avec bébé, source de dépression postnatale
Après avoir bénéficié pendant cinq jours des conseils avisés des sages femmes de la maternité, le retour à la maison avec son enfant, sans filets, s’avère souvent rude. Les jeunes mamans se trouvent fréquemment démunies, seules, face à leur bébé, paralysées par la peur de mal faire : « A la maternité, on manque d’informations sur la façon de faire avec le bébé » confie Carmen sur un forum « J’ai vraiment l’angoisse de mal m’y prendre » ajoute-t-elle.
Cette panique, ajoutée à la peur de ne pas être une mère parfaite et la fatigue, peuvent contribuer à les plonger dans la « dépression postnatale » communément appelée « baby blues ». Ce mal touche aujourd’hui entre 20 et 30% des jeunes mamans.
Une solution britannique: les « visiteurs de santé »
Pour palier à ce problème, le National Health Services (l’équivalent de notre sécurité sociale en Grande Bretagne) envoie des « visiteurs de santé » chargés d’accompagner psychologiquement les jeunes mamans: ils sont capables de déceler les signes d’une dépression postnatale aussi bien que les simples baisses de moral et ils les aident à les surmonter. C’est un modèle à suivre puisque récemment une étude menée par des chercheurs de l’université de Leicester a dévoilé des chiffres encourageants : les femmes bénéficiant de ce soutien sont 30% moins susceptibles de souffrir d’une dépression postnatale.
En France, ce rôle doit être en partie assumé par les sages femmes mais la faiblesse des effectifs pose problème…