Une clinique de Bordeaux propose aux parents d’équiper leurs bébés de bracelets électroniques pour éviter échanges et enlèvements.
Le principe est le même que pour les prisonniers en liberté surveillée : un bracelet au poignet ou à la cheville, qui déclenche une alarme lorsque l’enfant est éloigné de la maternité, et bloque les ascenseurs. Dans chaque bracelet, une puce électronique identifie la mère et l’enfant. Pour être efficacer, il ne faut pas l’enlever jusqu’à la sortie de la clinique… et après ?
Les mères pas convaincues
Dans un premier temps inquiets de l’arrivée de ces nouvelles techniques, les personnels de la clinique s’y habituent rapidement. Bien qu’encore un peu grand, le bracelet est léger (pas plus de dix grammes), hypoallergénique et étanche. Les ondes émis par l’appareil sont 2000 fois inférieures à celles d’un téléphone portable, inoffensives donc.
Des risques de dérives sécuritaires
Laurent Levasseur, directeur d’une des sociétés productrices de bracelets, justifie leur utilité : « Un hôpital ou une clinique est un hôtel qui ne ferme pas à clé ».
La CNIL (Commission National Informatique et Liberté) étudie les risques que pourraient entrainer ces méthodes. Si on parle déjà d’ouvrir les bracelets électroniques aux malades d’alzheimer, pourquoi ne pas imaginer équiper les crèches et les écoles ? Le président de la CNIL s’inquiète d’un changement de société dont on ne mesure pas encore réellement les conséquences.
Alerte pour toi, jeune du futur, la servitude est proche ! Le murmure de tous les bracelets, jolis bracelets, rassurent tes géniteurs : à tes pieds ils se balancent, comme les chaînes du prisonnier.