Pouce, sucette… et appareil dentaire ?
Jusqu’à au moins 6 mois, il n’y a pas à polémiquer : sucer est un besoin de l’enfant, comme manger et dormir, et il n’y a pas à s’y opposer.
La sucette ou le pouce ne deviennent réellement problématiques que lorsque les « sessions » sont trop répétées. Lorsque l’enfant ne peut pas s’en passer plus d’une heure, par exemple lors d’une sortie, il faut y voir un message d’alerte. L’enfant est mal à l’aise ou apeuré, il cherche un moyen de réconfort. La sucette ou le pouce n’est pas le problème réel mais seulement le symptôme d’un problème psychologique.
Arrêter sans brusquer
La plupart des enfants arrêtent de téter d’eux même entre 2 et 4 ans. Mais certains continuent jusqu’à six ou sept ans (10% environ). Il devient alors indispensable de mettre un terme à cette mauvaise habitude, d’une part parce que les dents peuvent s’abîmer de façon définitive, d’autre part parce que c’est vraiment ridicule, surtout à l’école et auprès des voisins. De plus, avoir constamment quelque chose dans la bouche n’est pas la meilleure idée pour établir des liens sociaux et peut empêcher l’acquisition du langage.
Les bébés accros à la sucette ne le sont pas pour rien. Pour éviter de l’habituer, essayez de ne pas lui mettre une sucette dans la bouche à la moindre occasion pour le calmer : il s’y habitue, et vous risquez de frustrer ses envies de communications.
Choisissez le moment pour lui faire comprendre qu’il faut passer à autre chose : évitez les moments difficiles pour l’enfant, type déménagement ou arrivée du petit frère, où il va naturellement chercher à se rassurer. Par contre, un évènement comme la rentrée des classes peut le motiver : abandonner sa « tototte », c’est devenir un grand (un homme, même, pour les plus fiers). Surtout, ne le brusquez pas en exigeant de tout arrêter du jour au lendemain, et ne le culpabilisez pas en faisant passer ça pour un caprice.
Pour les plus addicts, commencez par des petits moments, voire quelques jours (vacances) et félicitez tous ses essais. L’important est que la décision vienne de lui, sans qu’il ait l’impression que vous l’obligez, sans raison valable, à abandonner quelque chose qu’il aime.