Si l’on veut faire découvrir la danse à notre loustic, des cours d’éveil corporel sont accessibles aux enfants dès 2 ans. Mais l’initiation à la danse en tant que telle ne démarre que vers 4 ans, un seuil d’âge minimal qui peut cependant varier selon les centres. A vous donc de choisir la formule qui vous tente…
Bébé bouge: découverte du corps et de l’espace pour préparer la danse
Dans les deux cas, qu’il s’agisse d’éveil corporel ou d’initiation à la danse, on aborde chaque fois le rapport au corps dans l’espace : d’ailleurs, la moitié des programmes sont communs aux deux activités. La différence, c’est que l’initiation à la danse se fait pratiquement sans accessoire et toujours avec de la musique, alors que les séances d’éveil corporel se font beaucoup plus à travers la manipulation de matériel adapté et ludique et des parcours de motricité (tunnels, toboggans, poutres, piscine à boules, etc.).
Ainsi, lors d’une séance d’éveil corporel, l’enfant va découvrir, à son rythme, son corps et ses possibilités motrices et sensorielles. Cette connaissance va développer son aisance physique, sa créativité et sa confiance en lui. Les cours sont, pour la plupart, animés par des psychomotriciennes diplômées.
Enfin, l’éveil corporel est souvent considéré comme plus « mixte » que l’initiation à la danse, et pas seulement par les parents : à 5-6 ans, quand les clichés battent leur plein sous le préau, les garçons ne veulent surtout pas/plus faire de danse, car « c’est pour les filles »…
Les cours de danse, c’est pas la récré !
De leur côté, les cours d’initiation à la danse sont dirigés par des professeurs de danse (obligatoirement diplômés depuis 2003), qui vont demander à l’enfant des mouvements spécifiques. « Le résultat n’a aucune importance. On n’attend pas d’un enfant de 3 ans qu’il maîtrise les différents pas et sauts à la fin de l’année, juste qu’il ait essayé de les réaliser. A cet âge, seul le vécu compte, pas la technique », assure Géraldine Looren, prof de danse et directrice de Temps’Dance à Paris (14e), une association qui accueille les tout-petits.
Cela dit, ici, les enfants doivent fixer leur attention et se taire. Si le prof est bon, ça va tout seul… « Le secret, c’est de ne jamais cesser de les intéresser. On ne doit pas trop parler, et changer d’activité dès qu’ils commencent à se disperser. Ainsi, on n’aura même pas besoin de demander le silence. Un truc qui souffle les parents ! » ironise Géraldine Looren.