Evidemment, les premiers mots sont très attendus… Mais cette attente ne doit pas se transformer en impatience maladive ! Le langage n’est pas inné, il est le fruit d’un long apprentissage. Un processus qui dépend du rythme de chaque enfant. Si le dépistage néonatal de la surdité est indispensable pour s’assurer d’une bonne audition de bébé, ce sera aussi le meilleur moyen de vous rassurer et de laisser votre enfant entrer dans le langage à sa vitesse sans craindre le pire à chaque instant.
Quand bébé apprend à parler
Le langage n’est pas inné : c’est l’aboutissement d’un long processus d’apprentissage, marqué par des étapes clés. Chaque bébé les franchit à son rythme. Après une première phase où il emmagasine du vocabulaire et cherche à comprendre comment tout cela marche, bébé passe à la phase active : du babillage d’abord (jusqu’à six mois) puis des gazouillis et des syllabes (jusqu’à un an). Aux alentours d’un an, ce sont les premiers mots !
Vers 18 mois, bébé s’attaque au véritable langage en tentant de construire des phrases, de deux mots d’abord, puis plus complexe. A trois ans, son vocabulaire doit avoisiner 1500 mots et il construit ses phrases.
Le troisième anniversaire fixe une sorte de cap. Inutile de s’inquiéter avant si bébé ne parle pas vraiment. Si bébé gazouille, même sans articuler de phrases, c’est qu’il est capable de s’entendre lui-même : il explore ses possibilités sonores ! Le risque de surdité est alors exclu. Si un enfant ne prononce aucun son et ne semble pas réagir aux vôtres, un problème d’audition est probable et nécessite le concours d’un médecin.
Attention à la surcharge de travail !
Inutile donc de s’inquiéter si votre enfant ne parle pas à deux ans et demi : le principal est de s’assurer qu’il comprenne bien. Il arrive que des enfants parlent correctement d’un coup, sans passer par une longue phase d’approximation. Les seuls motifs d’inquiétude peuvent être dans une régression de la parole, lorsqu’un enfant qui aimait s’exprimer ne le fait plus.