Faut-il décalotter le sexe de votre bébé ? Oui, non, pourquoi ? Des questions que se posent les parents pour un acte qui ne fait plus l’unanimité.
Désolidariser le prépuce du gland : le « décalottage » est une action qui suscite la controverse parmi les pédiatres. Avant c’était simple : un coup sec et on n’en parlait plus. Oui mais on ne connaissait pas les conséquences.
Psychologiques, évidemment, mais surtout physiques et hygiéniques. Une déchirure brutale de l’orifice du prépuce et c’est le risque de phimosis et paraphimosis cicatriciel. Le phimosis, l’incapacité de rétracter le prépuce car la peau recouvre le gland, en fait l’impossibilité de décalotter, s’oppose au paraphimosis, où cette fois c’est le recalottage qui ne se fait pas, avec parfois un gonflement du prépuce.
Il y a aussi un risque de balanite, le gonflement du gland.
Côté hygiène, la balance penche plutôt pour un recouvrement du gland par le prépuce. Les couches de bébé retiennent les matières fécales, et les médecins, qui craignent que des infections s’immiscent entre le prépuce et le gland, recommandent de laisser le prépuce pour protéger la verge de l’enfant, et de ne surtout pas l’arracher brutalement.
En effet, nul besoin de forcer puisque cette adhésion disparait naturellement lors des premières érections où quand bébé s’amuse fortement avec son sexe. Vers 4 ans, si les deux parties sont toujours soudées, il faut commencer à s’inquiéter et prendre rendez-vous chez un pédiatre. Sinon les parents peuvent aussi le faire manuellement mais pas avant 24 mois, à partir du moment où le prépuce commence à grandir, s’assouplir et s’élargir. Pour décalotter c’est simple : pendant la toilette de l’enfant, le pouce et l’index du parent doivent imprimer un mouvement descendant pour libérer, sans forçage, le gland. On s’arrête en fonction des réactions de bébé. Plusieurs répétitions du geste sont nécessaires avant d’obtenir des résultats tangibles.