La bronchiolite du nourrisson est une infection saisonnière, virale, touchant essentiellement les enfants de moins de 2 ans. C’est une inflammation aiguë des bronchioles, provoquant une forte gène respiratoire dont le symptôme principal est un sifflement en fin d’expiration. La bronchiolite est très contagieuse et se transmet de nourrisson à nourrisson (veiller aux mises en garde pour les enfants en crèche) ou de parents à nourrissons.
La bronchiolite du nourrisson : un problème de santé publique
En France, on recense plus de 450 000 cas de bronchiolite du nourrisson chaque année. Cela concerne près d’un nourrisson sur 3. Il s’agit donc d’un important problème de santé publique.
La bronchiolite du nourrisson est la pathologie respiratoire la plus fréquente dans les pays industrialisés. Elle touche le plus fréquemment les nourrissons entre 2 et 7 mois et on constate une augmentation de 9% par an des cas depuis 1996.
Dans 60% des cas, elle touche les garçons.
De simples gestes d’hygiène permettent d »éviter la bronchiolite à bébé :
– se laver systématiquement les mains au savon avant d’approcher un nourrisson
– tenir bébé à l’écart des personnes visiblement enrhumées dans les lieux publics
– porter un masque si vous devez l’approcher et que vous êtes vous-même enrhumé
– nettoyer scrupuleusement les tétines que le nourrissons porte à la bouche (sucettes ou biberons)
– enfin, pour les fumeurs, le tabagisme passif est particulièrement aggravant pour les bébés
Symptômes de la bronchiolite du nourrisson
Le virus de la bronchiolite se transmet par les éternuements, les mains ou la salive.
Les premiers symptômes de la bronchiolite chez le nourrisson touchent la sphère ORL : une rhinite accompagnée d’une toux sèche, nez bouché, râles crépitants en fin d’inspiration qui sont les signes d’une obstruction et d’une inflammation des muqueuses respiratoires. Ils peuvent être peu audibles et nécessiter une auscultation.
Dans la majorité des cas, la bronchiolite s’améliore en 8 à 10 jours, avec une toux qui persiste quelques jours par la suite.
Parfois, une détresse respiratoire du nourrisson peut entraîner une hospitalisation pour garantir la sécurité de bébé.
Les signes habituels qui marquent la bronchiolite sont en général des poussées de fièvre assez élevées, des sécrétions bronchiques et une otite moyenne.
Les cas de rechutes sont fréquents. A partir de la troisième rechute, on parle plus souvent d’asthme du nourrisson.
Traitement de la bronchiolite du nourrisson
D’une manière générale, la prise en charge de la bronchiolite du nourrisson nécessite de prendre quelques précautions dans les soins de bébé :
– veiller à une bonne hydratation (100 ml par kilos pour un bébé de moins de 6 mois, 80 ml par kilo à partir de 6 mois)
– bien nettoyer ses voies respiratoires avant les repas (prorhinel ou sérum physiologique) et au besoin épaissir les biberons pour éviter les risques de régurgitation liés aux glaires
– coucher bébé sur un plan légèrement incliné
– bien ventiler sa chambre et veiller à ne pas dépasser une température de 19°C pendant sa nuit
Les médicaments utilisés pour traiter la bronchiolite du nourrisson se composent généralement d’un bronchodilatateur et de corticoïdes, en plus du sérum physiologique appliqué régulièrement par voie nasale.
L’efficacité de l’utilisation d’antiviraux et d’antibiotique n’est pas nécessaire dans la plupart des cas.
Dans les cas de forte détresse respiratoire, des séances de kinésithérapie respiratoire peuvent être préconisées.
Au moindre doute quant à l’état de santé du nourrisson, ne pas hésiter à consulter un médecin d’urgence.