La circulation extracorporelle
« Il est impossible d’opérer les cœurs sans les arrêter » précise encore le Dr Metton, une machine sera donc nécessaire pour prendre le relais et assurer les fonctions vitales du nouveau-né. Sorin group, leader mondial des dispositifs médicaux cardiovasculaires, vient de lancer sa 1000ème machine cœur-poumon qui prend le relais afin de garder le bébé en vie durant l’opération et assure la circulation extracorporelle.
Grosso modo, elle sert de cœur, de poumons et de reins au nourrisson. Mais dans un langage plus médical, elle porte les pompes et l’arrivée des gaz frais. Elle draine le sang veineux et renvoie le sans oxygéné qui est propulsé dans le corps du nourrisson grâce à une petite machine à l’intérieur de la machine qu’on appelle l’échangeur gazeux. Cet échangeur gazeux assure les fonctions pulmonaires du bébé, lui apporte l’oxygène dont il a besoin et rejetant le gaz carbonique.
Opérer le coeur de bébé: la machine au secours de la vie
Cette machine nécessite une installation et une surveillance scrupuleuses. En effet, environ 15 à 30 minutes et deux professionnels sont nécessaires au montage du circuit. Il faut ensuite remplir la machine avec ce qu’on appelle le volume d’amorçage, pour lequel on aura au préalable déterminé la quantité nécessaire en fonction du poids et de la quantité de globules rouges.
Pour les nouveaux-nés, ce volume est constitué de sang dilué auquel sera ajouté un anticoagulant (héparine). La taille du circuit a été miniaturisée de façon à être adaptée à l’organisme du nourrisson. « Elle constitue une avancée importante puisqu’elle permet de rajouter moins de sang, de moins transfuser, de moins diluer de sang et donc de réduire les effets de la CEC sur l’organisme du bébé. Elle permet surtout de limiter les risques encourus lors d’opération de ce type. Le risque le plus complexe à gérer reste la réaction inflammatoire, principal mécanisme de défense de l’organisme qui est difficile à maîtriser et peut altérer la fonction des organes essentiels tels que le poumon, le rein ou encore le cerveau et le foie. Grâce à ces nouvelles machines réadaptées à la taille du nouveau né, ces risques sont considérablement réduits».
L’opération ne peut démarrer que lorsque la machine est suffisamment alimentée pour assurer les besoins du bébé. Un technicien CEC (voir encadré) aura la charge du bon fonctionnement de la machine durant toute l’opération.